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L’aide alimentaire apparaît ainsi particulièrement efficiente, car peu coûteuse, sur le plan des finances publiques, au regard du service rendu. En effet, en intégrant le travail des bénévoles et les dons financiers et en nature des entreprises et particuliers, l’aide alimentaire atteint près d’1,5 milliard d’euros pour environ 465 millions de financement public. »
La Commission européenne a adopté le 28/10/2022 le nouveau programme de Soutien européen à l’aide alimentaire (SEAA) du Fonds social européen plus (FSE+). Doté d’un financement de 647 millions d’euros sur une durée de six ans, ce programme vise à lutter contre la précarité alimentaire en France. Il est cofinancé par l’Union européenne à hauteur de 90 % des dépenses effectuées, la contribution nationale s’élevant à 65 millions d’euros. Ce programme européen, géré par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), est renforcé par une augmentation de 60 millions d’euros de crédit par rapport à l’ancien. Il permettra de proposer à la fois :
– Une aide alimentaire aux publics bénéficiaires les plus fragiles ;
– Une offre globale d’insertion dans une optique d’accueil, d’écoute et d’accès aux droits des personnes
À ce jour, les modalités de redistribution de cette enveloppe sur les territoires n’ont pas encore été communiquées.
Dans son enquête « Aide Alimentaire 2021 » (parue en juin 2022), l’INSEE évoque les difficultés à estimer le nombre de personnes recourant à l’aide alimentaire en France
« Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire en France fait l’objet de débats récurrents. Plusieurs sources existent aujourd’hui, avec des résultats variant beaucoup selon le champ et la méthodologie retenus. La première source est constituée des données d’activités des associations bénéficiant d’une habilitation à l’aide alimentaire. Ces données sont compilées par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) dans le cadre du Système d’information sur l’aide alimentaire (SIAA) et estiment, pour l’année 2020, à environ 5,6 millions le nombre de personnes composant les ménages inscrits auprès d’une association habilitée. Résultant d’évaluations élaborées indépendamment par chaque association, ce chiffre tend à surestimer les effectifs du fait du multi-recours. En corrigeant des doubles comptes estimés par l’enquête Aide alimentaire, selon laquelle environ 30 % des recourants se sont adressés à au moins deux associations d’aide alimentaire au cours de l’année, on aboutit à environ 3,9 millions de bénéficiaires. Ce chiffre demeure fragile du fait notamment des imprécisions de certaines remontées (dans certains cas par exemple, chaque inscription est comptabilisée même pour une aide autre qu’alimentaire, ce qui conduit à une surestimation). Inversement, le SIAA ne couvre pas l’aide alimentaire au niveau des CCAS et des associations non habilitées »