Emploi pour tous
Territoire Zéro Chomeur Longue durée

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Les fondements

Et si on n’avait pas tout essayé contre le chômage de longue durée ?

L’expérimentation territoriale visant à résorber le chômage de longue durée s’inscrit dans un pays où les choix d’organisation économique permettent à une majeure partie de la population d’obtenir un emploi et de vivre dignement. En revanche, dans le même temps, on constate que plusieurs millions de personnes sont privées d’emploi ou contraintes d’accepter des emplois précaires dans des conditions qui ne permettent pas une existence digne.

Cette expérimentation se fonde sur trois constats qui permettent de penser qu’il est humainement et économiquement tout à fait possible de supprimer le chômage de longue durée à l’échelle des territoires, sans surcroît pour la collectivité.

Le projet se fonde sur 3 principes

  1. Personne n’est inemployable
    Toutes celles et tous ceux qui sont durablement privés d’emploi ont des savoir-faire et des compétences qu’ils développent, à condition que le travail et l’emploi soient adaptés à chacun.
  2. Ce n’est pas le travail qui manque
    C’est l’emploi, puisque de nombreux besoins de la société ne sont pas satisfaits.
  3. Ce n’est pas l’argent qui manque
    Puisque chaque année le chômage de longue durée entraîne de nombreuses dépenses et manques à gagner que la collectivité prend à sa charge.

Qu’est-ce que Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée (TZCLD) ?

C’est une association nationale initiée par Patrick Valentin, soutenue par Laurent Grandguillaume et ATD Quart Monde. Elle a vu le jour en 2016 pour lutter contre le chômage de longue durée.
Cette association est également portée par Le Secours Catholique, Emmaüs France, la Fédération des acteurs de la Solidarité, le Pacte Civique, le Coorace, les APF, France Handicap.

Il y a une volonté partagée par ce collectif pour l’expérimentation TZCLD.
Une loi a été votée à l’unanimité dans les 2 chambres, en 2016, permettant le lancement d’un projet expérimental et son financement sur 10 territoires qui tentent de mettre en œuvre le droit à un emploi.

Fonctionnement ?

L’idée de base est simple : le Fonds d’expérimentation TZCLD verse à une EBE « Entreprise à But d’Emploi » 17 000 € par salarié et par an. Cette somme, qui correspond au transfert des coûts liés au chômage, finance le poste aux deux-tiers. Pour le tiers restant c’est l’EBE qui finance avec ses revenus d’activité.
Ces emplois sont donc en partie financés par l’État et sans coût supplémentaire pour les finances publiques.
L’objet de ces entreprises à but d’emplois : créer des emplois adaptés aux personnes privées durablement d’emplois et qui sont volontaires. C’est le comité local qui recensent les compétences et les souhaits des personnes, puis avec elles recherchent en fonction de leurs aptitudes les travaux utiles qui peuvent y correspondre.
Les EBE s’appuient sur des travaux utiles qui répondent à des besoins locaux non pourvus, favorisant l’économie circulaire.
Les activités liées à la transition écologique représentent 30 à 50 % des projets actuels. Ce sont des emplois complémentaires qui n’entrent pas en concurrence avec l’économie marchande, en partant du principe que personne n’est inemployable ! D’ailleurs, il n’y a pas de sélection à l’entrée d’une EBE et les personnes sont embauchées en CDI : elles retrouvent, outre un salaire garanti basé sur le SMIC, une dignité, une revalorisation d’elles-mêmes.

Cette expérimentation concerne les personnes privées d’emploi ou en activité réduite depuis plus d’un an. Ce sont environ 2,4 millions de chômeurs en France et 6300 sur Grand Poitiers.
Le principal intérêt d’une EBE est de recréer du lien social à l’échelle d’un territoire. Pour les personnes, retravailler permet de rompre leur isolement, de revenir dans la vie active et de rebondir.
Pour les territoires, ces emplois permettent de répondre à divers besoins des habitants, des entreprises ou des institutions… En effet, les emplois proposés sont divers, mais ils ont tous un point commun : être utile aux habitants, à l’environnement et au territoire.
Aujourd’hui, le gouvernement par le plan pauvreté soutiendra l’expérimentation. Un nouveau projet de loi est en préparation pour fin 2019- début 2020 afin d’étendre l’expérimentation à de nouveaux territoires. Le haut-commissaire à l’Économie Sociale et Solidaire a indiqué qu’il mettait TZCLD dans le plan de développement de l’ESS.

La place des territoires et de Grand Poitiers dans le projet TZCLD

Il est possible d’innover en matière de politiques publiques, mais cela suppose de changer de « culture »…

En termes d’approche du problème et ensuite de mise en œuvre concrète des solutions que TZCLD innove, en s’inscrivant en rupture avec ce qu’on connait de la « culture administrative française ».
Plusieurs choix essentiels structurent en effet la méthode adaptative déployée et lui donne une vraie cohérence systémique.

Des territoires de Grand Poitiers sont candidats à cette expérimentation portés par Grand Poitiers et qui sera mise en œuvre dans 50 à 100 nouveaux territoires volontaires.

Afin de mener à bien ce projet, l’envie doit partir des communes et de leurs besoins, des désirs et savoir-faire de ses habitants, des synergies possibles avec les entreprises et les acteurs de l’économie sociale et solidaire et de l’emploi-insertion…

Ce sont les acteurs du territoire qui rendent cela possible : il faut que le projet fasse consensus, que les élus, habitants et entreprises adhérent, que les demandeurs d’emploi soient volontaires, que des potentiels d’activités non concurrentielles avec l’existant se concrétisent…

Il s’agit de créer les conditions d’émergence de projets de territoires susceptibles d’entrer dans une telle expérimentation, dès lors qu’ils réuniront les conditions de réussite de celle-ci (nombre de demandeurs d’emploi de longue durée et potentiels d’activités nouvelles – relais local possible – climat de coopération et confiance…).

Dès lors, la mobilisation des communes est une étape essentielle pour s’engager dans l’expérimentation. Elle conditionne la réussite du projet local.

C’est pourquoi des sessions d’information ont eu lieu, pour mobiliser les élus et acteurs locaux du territoire de projet.

Devenir Bénévole : « la précieuse implication des bénévoles sur les territoires »

Retraités ou en activité, les bénévoles sont nombreux à s’investir sur les territoires volontaires où la mise en place du projet est à construire. Le bénévolat est la clé de voûte qui transforme les volontés en actions et fabrique le consensus autour du projet. 

TZCLD, a besoin de bénévoles aussi dans le Comité pour l’accompagner dans différentes missions et en particulier :

  1. Appuyer les fonctions transverses du projet (Comité Local d’Expérimentation et comité local de chaque territoire engagé),
  2. Participer à l’animation et au déploiement du projet auprès de nouveaux territoires volontaires.
  3. Participer à faire vivre la dynamique sur son territoire et porter le projet auprès de son réseau, élus, associations, chefs d’entreprises etc…

Ils soutiennent le projet TZCLD

Les associations fondatrices

Les partenaires financiers

Contact

 Dalida KHACHAN, Chargée de projet TZCLD

d.khachan@capee.fr | 07 66 27 82 40

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