Laëtitia Kouame, alias « Maman n’a Chevrolet », est à l’image des menus qu’elle propose. Elle allie bonne humeur et partage pour des plats afro-antillais, haut en couleurs et en saveurs. Son activité de traiteur répond avec entrain aux demandes de buffets, cocktails et réceptions privées des entreprises et associations. La jeune entrepreneure regorge déjà d’idées de diversifications pour élargir son offre.
Après une faculté de langues étrangères appliquées, Laëtitia obtient un diplôme de cadre en magasin. Pendant de nombreuses années, elle anime des stands de traiteur, charcuterie, boulangerie… dans la grande distribution. Son sens du contact et son amour du partage s’épanouissent pleinement dans ce format de stand à vocation promotionnelle.
envie de liberté
Laëtitia a souhaité continuer une activité dans la vente de produits alimentaires mais cette fois en passant également du côté des fourneaux avec Les délices de Laëti. Lorsqu’elle enfile son tablier, elle confesse, « je n’ai pas l’impression de travailler » tant la cuisine est une passion. Idem lorsqu’il s’agit de servir ses petits plats lors des cocktails ou buffets, « j’adore voir du monde ! ». C’est pourquoi elle a souhaité être libre de proposer sa cuisine en allant à la rencontre des gens. Raison pour laquelle elle propose son activité avec un concept de stand, voire dans quelques temps de foodtruck, et non dans un local « qui me contraindrait à faire du sur-place et contrarierait mon goût pour la liberté ».
Le service traiteur de Laëtitia s’adresse prioritairement aux entreprises et associations. Son premier buffet, préparé pour la Chambre des métiers et de l’artisanat, a d’ailleurs séduit les invités, dont le sous-préfet devenu friand de bissap, une boisson sénégalaise à base d’hibiscus, que Laëtitia a eu le bonheur de lui faire découvrir.
des projets de développement
Laëtitia a également de bonnes recettes lorsqu’il s’agit de communication ou de pistes de développement. La « fan de numérique » partage régulièrement son quotidien sur les réseaux sociaux. Un investissement payant car nombreuses sont les personnes à découvrir Les délices de Laëti par ce biais. « Une agence qui organise des mariages m’a contactée ainsi qu’une entreprise pour laquelle je livrerai des plats 2 à 3 fois par semaine à partir de février. » Ces nombreuses relations in real live assurent elles aussi de nouveaux contrats. « Je suis bénévole depuis longtemps pour la SEVE, une maison de quartier de Poitiers. » Egalement très présente aux Couronneries, la jeune femme y a de nombreuses connaissances. « Dès la fin de l’année, je serai présente sur le marché du dimanche matin. » Et comme une nouvelle idée n’arrive jamais seule, « je vais prochainement ouvrir une boutique en ligne. Il sera possible de commander très facilement et d’être livré rapidement. » Ce qui importe à Laëtitia, est de « se donner les moyens de réaliser ses rêves et ne pas se mettre de barrières ». Car les « revenus que sa propre activité génère ont une toute autre saveur que les revenus d’un travail salarié ; c’est une fierté ! ».
Laëtitia en est convaincue « l’avenir appartient à l’entrepreneuriat féminin. »
Rédaction : Sophie Guitonneau