Nouveau jardin solidaire à Chauvigny : VMS continue à cultiver le partage

28 mars 2022 | L'actu de Capée, Le Blog

Des bénéficiaires et bénévoles heureux de se retrouver tout au long de l’année pour travailler la terre de leurs mains et voir pousser les bons légumes dont ils se nourriront. Voilà à quoi ressemble un jardin solidaire ! Ce lieu de partage est une réalité à Saint-Julien-L’Ars depuis 10 ans. C’est maintenant également un projet prêt à éclore à Chauvigny, toujours sous la houlette de VMS.

Mardi 8 mars, les jardiniers en herbe candidats au jardin solidaire chauvinois avaient rendez-vous sur leur futur terrain de jeu, route de Lussac-les-Châteaux. Suzy Maurin, ASP à VMS et organisatrice de cette journée, était ravie de constater la belle affluence. De quoi conforter également Stéphanie Auriche, la directrice, et Stéphane Grellier, le nouvel animateur maraîchage, sur l’écho de cette action à un besoin latent.

Certes, il fallait faire preuve d’un peu d’imagination pour se projeter sur cette parcelle actuellement cultivée en colza. Mais guidé par Stéphane, chacun pouvait visualiser « les futures serres destinées à devenir la pépinière des deux jardins solidaires, les rangs de légumes, pourquoi pas quelques fruitiers et une haie champêtre » répartis sur les 2000 m² mis à disposition par la mairie de Chauvigny.  Idem pour la voie d’accès prochainement terrassée et les futurs bâtiments adjacents, dont les eaux pluviales seront récupérées et utilisées pour les semis des serres.

Se faire plaisir

Le maître mot qui prévaudra prochainement sur ce terreau de lien social sera « le plaisir ». C’est ce que promet notamment Patrice, actuellement bénévole au jardin solidaire de Saint-Julien-L’Ars. Cet ancien agriculteur et encadrant technique éprouve à chacun des rendez-vous au jardin le même plaisir à transmettre sa passion. « Bénévoles et bénéficiaires sont ici pour se faire plaisir. Quand ils apprennent les petits gestes pour répartir les graines de carotte dans les sillons ils sont dans le présent et laissent leurs soucis à la porte. » Les échanges de techniques ou de recettes, car « nous sommes tous complémentaires », font aussi  partie des temps forts de convivialité durant lesquels on se sent bien. 
« Ce côté humain et les belles rencontres dans un cadre reposant sont touchants et permettent de relativiser dans notre vie quotidienne » apprécie Viviane, elle aussi bénévole à Saint-Julien-L’Ars. « Et, cerise sur le gâteau, nous avons de bons légumes ! ». Qui plus est, variés ! Plus de 40 espèces ont été récoltées dans le jardin existant, « ce qui permet d’apporter davantage de réponses à la façon de s’alimenter » argumente Patrice.
Isabelle, quant à elle, a d’abord été bénéficiaire avant de devenir bénévole. Elle a tenu à poursuivre ces rendez-vous au jardin pour « être avec d’autres personnes issues de milieux différents et partager des moments de convivialité et d’entraide. »

Côté postulants au nouveau jardin chauvinois, les attentes sont en parfaite adéquation avec le tableau peint par les pratiquants actuels. Pamela et Cécile sont candidates au bénévolat car elles ont envie « de rencontrer des personnes de milieux différents et être utiles. » En plus, les deux amies sont attirées par le jardinage et la nature et ont « quelques connaissances à développer ».
Nadine cherche une association pour se sortir de son quotidien et se tourner vers les autres. « Je veux être dans le présent pour me sortir de mes angoisses. Faire du bien à moi et aux autres. Et en plus, le jardinage est une activité physique qui maintient en forme ! »
Dominique est un nouvel habitant de La Chapelle-Viviers. Le jardin solidaire sera pour lui « un moyen de connaître du monde et de faire quelque chose de mes mains. En plus, on a tous besoin de manger et quand ce sont de bons légumes c’est mieux ! ». Sans compter que « le jardinage est reposant et fait du bien. »

Isabelle image joliment ce sentiment partagé d’appartenance au microcosme du jardin solidaire : « J’ai l’impression d’être une fourmi qui participe à l’activité de la fourmilière. » 

Envie de devenir fourmi ?
Il suffit d’adhérer à VMS (5€ l’année). Contact : 05 16 08 43 11 ou 06 35 27 49 60

En plus, le transport solidaire est à disposition de ceux qui ne pourraient pas se déplacer. Faites-le savoir !

Rédigé par Sophie Guitonneau

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