Des encadrants épanouis à Pourquoi Pas La Ruche

28 février 2022 | Le Blog, Portrait

Mélanie Marques et Arthur Giry sont les deux derniers encadrants techniques recrutés par Pourquoi Pas La Ruche. L’originalité de leur parcours n’a probablement d’égal que leur motivation à s’investir dans leur nouveau poste, au service des autres. Interviews croisées…

Pouvez-vous retracer votre parcours ?

Arthur : « J’ai 30 ans, je suis un enfant du pays, originaire de Châtellerault, issu d’une famille de travailleurs sociaux. Je suis détenteur d’un master en histoire médiévale. J’ai ensuite été formateur en CFA pendant 6 ans en accompagnement personnalisé auprès d’étudiants du CAP au BTS. J’accompagnais tous les jeunes aux parcours atypiques sur la partie théorique du programme professionnel. Et à force de travailler avec des cuisiniers, j’ai fini par passer mon CAP de cuisiner, en apprentissage. Je suis encadrant technique à Pourquoi Pas la Ruche depuis septembre 2021. »

Mélanie : « J’ai exercé dans la coiffure pendant 20 ans. J’ai fait 2 ans de vacation et 6 ans de management dans plusieurs régions. Dans les 3 derniers salons j’ai formé des jeunes. J’ai ensuite décidé de me réorienter pour devenir intervenante sociale et familiale. J’ai travaillé avec l’aide sociale à l’enfance et en ESAT, auprès de personnes en situation de handicap. J’ai intégré Pourquoi Pas la Ruche le 15 juillet 2021. »

Quelles sont vos missions au quotidien ?

Arthur : « Ma première mission est d’assurer la production pour le restaurant tous les midis, du lundi au vendredi, côté cuisine et service. Les repas sont proposés en salle ou à emporter. S’ajoute la partie administrative inhérente à la restauration : suivi des commandes, travail avec les fournisseurs, respect des mesures d’hygiène… le quotidien de tout chef de cuisine.
Mon autre mission est de participer à l’accompagnement professionnel des 11 salariés en insertion, aidé d’une assistante technique pour la partie salle et d’une ASP pour les guider dans la construction de leur projet professionnel et lever les freins à l’emploi. »

Mélanie : « Je m’occupe de l’atelier repassage / blanchisserie / métier de chauffeur, y compris la partie facturation et administrative.
Je participe à l’accompagnement socioprofessionnel des salariés en insertion. À ce titre, j’essaie de leur faciliter l’insertion au travail. Je suis à leur écoute, les rassure et je crée une relation de confiance avec eux.
Je travaille en étroite collaboration avec Céline, l’ASP, sur leur retour à l’emploi en fonction de leurs besoins et de leurs capacités. »

Quel regard portez-vous sur votre emploi d’encadrant technique ?

Arthur : « Il est au carrefour de mes centres d’intérêt : l’accompagnement qui me tient à cœur et la cuisine à laquelle je voue une passion. Ce métier est conforme à mes aspirations de permettre à chacun de s’épanouir et de se construire.

Nous veillons à allier utilité économique et sociale pour les salariés en insertion mais aussi pour nos clients à faibles revenus en leur offrant de manger un repas complet, chaud et équilibré à petit prix. En plus, nous ne travaillons que des produits frais, transformés sur place dont l’essentiel des légumes est fourni par les jardins de l’Eveil.
Plus largement encore, j’ai le sentiment d’être animateur de la vie sociale du quartier en agissant sur de multiples facettes : éducative, environnementale, économique…
Quelques exemples : le pain est commandé chez l’artisan boulanger du quartier ; nous veillons à initier aux différents goûts et à apprendre la saisonnalité ; nous avons mis en place un atelier cuisine avec les élèves de moyenne et grande sections de l’école Tony Lainé, voisine. La confection d’une soupe aux légumes faisait office d’outil pédagogique dans le cadre d’un travail scolaire sur les légumes de saison. La liste est longue et de nouveaux projets voient le jour.
La cuisine ne sert pas qu’à nourrir, c’est aussi un vecteur d’échange et d’éducation et le terreau d’un véritable enrichissement mutuel. »

Mélanie : « J’ai choisi de rejoindre Pourquoi Pas La Ruche pour ses valeurs, sa proximité et son utilité auprès des personnes du quartier. Ce métier me permet de travailler en profondeur sur le parcours des salariés accompagnés, de recréer un lien social. Grâce au chantier d’insertion, ils retrouvent une certaine autonomie, la confiance, la rigueur et l’esprit du travail en équipe. Autant de sources de valorisation.

Par le biais de l’atelier blanchisserie, repassage et le métier de chauffeur, je leur transmets  des compétences transverses pour leur futur travail.

Tous les matins je lève pour eux, pour les accompagner au quotidien. C’est un métier dans lequel je m’éclate et m’épanouis chaque jour. »

Rédigé par Sophie Guitonneau

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